Selon les statistiques 2011 de la CNAMTS (Caisse Nationale de l'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés), sur plus de 18,5 millions de salariés en FRANCE :

Par ailleurs, si les coûts directs d’un Accident du Travail ou d’une Maladie Professionnelle (AT/MP) sont pris en compte à travers la cotisation AT/MP versée par les employeurs à la sécurité sociale (indemnités journalières, frais médicaux), les coûts indirects restent totalement à la charge de l’entreprise :

Les coûts indirects touchent toutes les entreprises, quelle que soit leur taille.
Ces dépenses sont assumées en totalité par les entreprises et peuvent représenter 3 à 5 fois le montant des frais pris en charge par la cotisation AT/MP.

Au-delà des nombreux textes qui les régissent, la santé et la sécurité au travail sont devenues une exigence sociale et économique.

Bien que la notion de prévention soit de plus en plus renforcée, une situation d’accident ou de détresse vitale peut surgir au sein de l’entreprise.

Dans ce cadre, il est primordial que les membres du personnel soient sensibilisés à la prise en charge de telles situations.

La prévention des risques professionnels et la capacité d’intervention en secourisme sont dans l’intérêt des salariés mais aussi des employeurs.

En effet, l’obligation de résultats a remplacé celle de moyens dans le code du travail et les employeurs sont maintenant jugés sur la diligence qu’ils ont employée à la mise en œuvre de tous les moyens pour garantir la santé et la sécurité des personnes qui travaillent sous leur autorité.

De plus, la réduction des accidents du travail permet, à l’employeur, de réduire considérablement les taux de cotisations dues au titre des Accidents du Travail et des Maladies Professionnelles (AT/MP) et versées auprès de la CRAM.

En ce qui concerne les salariés, l’application d’une prévention adaptée aux risques spécifiques de l’entreprise ainsi qu’une action de formation SST contribuent à la sécurité et au bien-être dans l’environnement professionnel & personnel.

Le titulaire du certificat de SST, à jour dans son obligation de formation MAC (Maintien & Actualisation des Compétences) est réputé détenir l’unité d’enseignement 'Prévention et Secours Civiques de niveau 1' (PSC 1), conformément à l’arrêté du 05/12/02 et aux articles 3 & 4 de l’arrêté du 24/07/07 fixant le référentiel de compétences de Sécurité Civile relatif à l’unité d’enseignement 'Prévention et Secours Civiques de niveau 1'.

Objectif de la formation

La formation SST permet de :

Les sujets développés lors de la formation à la prévention des risques professionnels, rendent le Sauveteur Secouriste du Travail plus conscient des conséquences de l'accident, plus motivé à adopter un comportement préventif et font ainsi progresser la prévention dans son entreprise. Le SST devient ainsi un précieux auxiliaire de prévention capable, non seulement, d’apporter son concours à la rédaction du document unique concernant l’évaluation des risques (code du travail L 4121-1), mais également de faire remonter les informations nécessaires à son actualisation.

Article R. 4224-15 : Un membre du personnel reçoit la formation de secouriste nécessaire pour donner les premiers secours en cas d'urgence dans : 1°) Chaque atelier où sont accomplis des travaux dangereux; 2°) Chaque chantier employant vingt travailleurs au moins [la CNAM préconise 1 pour 10, circulaire n° 289] pendant plus de quinze jours où sont réalisés des travaux dangereux. Les travailleurs ainsi formés ne peuvent pas remplacer les infirmières ou infirmiers.

Article R. 4224-16 : En l’absence d’infirmières ou d’infirmiers, ou lorsque leur nombre ne permet pas d’assurer une présence permanente, l’employeur prend, après avis du médecin du travail, les mesures nécessaires pour assurer les premiers secours aux accidentés et aux malades. Ces dispositions qui sont prises en liaison, notamment avec les services de secours d’urgence extérieurs à l’entreprise, sont adaptées à la nature des risques.
Ces mesures sont consignées dans un document (Document Unique d’Evaluation des Risques) tenu à la disposition de l’inspecteur du travail.
Article L. 4121-1 : L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la SECURITE et protéger la SANTE physique et mentale des travailleurs. Ces mesures comprennent : 1°) Des actions de prévention des risques professionnels; 2°) Des actions d'information et de formation; 3°) La mise en place d'une organisation et de moyens adaptés. L'employeur veille à l'adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l'amélioration des situations existantes.

Article L. 4121-2 : L'employeur met en œuvre les mesures prévues à l'article L. 4121-1 sur le fondement des principes généraux de prévention suivants : 1°) Eviter les risques; 2°) Evaluer les risques qui ne peuvent pas être évités; Combattre les risques à la source; 4°) Adapter le travail à l'homme, en particuliers en ce qui concerne la conception des postes de travail ainsi que le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de production, en vue notamment de limiter le travail monotone, le travail cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé; 5°) Tenir compte de l'état d'évolution de la technique; 6°) Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n'est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux; 7°) Planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique, l'organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l'influence des facteurs ambiants, notamment les risques liés au harcèlement moral, tel qu'il est défini à l'article L. 1152-1; 8°) Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle; 9°) Donner les instructions appropriées aux travailleurs.

Article L. 4121-3 : L'employeur, compte tenu de la nature des activités de l'établissement, évalue les risques pour la santé et la sécurité des travailleurs, y compris dans le choix des procédés de fabrication, des équipements de travail, des substances ou préparations chimiques, dans l'aménagement ou le réaménagement des lieux de travail ou des installations et dans la définition des postes de travail. A la suite de cette évaluation, l'employeur met en œuvre les actions de prévention ainsi que les méthodes de travail et de production garantissant un meilleur niveau de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs. Il intègre ces actions et ces méthodes dans l'ensemble des activités de l'établissement et à tous les niveaux de l'encadrement.

Artcile R. 4623-1 : Le médecin du travail est le conseiller de l'employeur, des travailleurs, des représentants du personnel et des services sociaux, en ce qui concerne notamment : 1°) L'amélioration des conditions de vie et de travail dans l'entreprise; 2°) L'adaptation des postes, des techniques et des rythmes de travail à la physiologie humaine; 3°) La protection des travailleurs contre l'ensemble des nuisances, et notamment contre les risques d'accidents du travail ou d'utilisation des produits dangereux; 4°) L'hygiène général de l'établissement; 5°) L'hygiène dans les services de restaurations; 6°) La prévention et l'éducation sanitaires dans le cadre de l'établissement en rapport avec l'activité professionnelle; 7°) La construction ou les aménagements nouveaux; 8°) les modifications apportés aux équipements ; 9°) la mise en place ou la modification de l'organisation du travail de nuit. Afin d'exercer ces missions, le médecin du travail conduit des actions sur le milieu de travail et procède à des examens médicaux.

Article R.4141-17 : La formation à la sécurité sur les dispositions à prendre en cas d'accident ou de sinistre a pour objet de préparer le travailleur à la conduite à tenir lorsqu'une personne est victime d'un accident ou d'une intoxication sur les lieux du travail.
Cette formation est dispensée dans le mois qui suit l’affectation du salarié à son emploi.

Compétences développées

A l’issue de la formation SST, le salarié sera en mesure de porter efficacement secours aux personnes en situation de détresse sur le lieu de travail mais aussi dans le cadre de la vie privée.
Il pourra ainsi optimiser les chances de survie des victimes jusqu’au relais des secours médicalisés.

Selon le document de référence du dispositif de formation SST V3-01/2013, le salarié sera capable (en moins de 3 mn) de :

Cette formation permettra aussi aux SST d’adopter un comportement de préventeur en repérant les facteurs de risques, en les anticipant et en les supprimant.
En développant leur esprit de prévention des risques, les SST joueront un rôle important dans la sécurité au travail et dans la sensibilisation des autres salariés face au phénomène accident.

La formation de SST est certainement l’une des actions de prévention les plus efficaces d’autant que son effet porte à la fois sur les accidents du travail et de trajet mais aussi sur tous les autres types d’accidents.

Conditions d’inscription à la formation

Pré-requis :

Il est préférable que les participants soient volontaires et sensibilisés aux questions de sécurité et de prévention des risques.
Par ailleurs, il est recommandé, lors de l’inscription, de nous signaler les participants qui pourraient présenter une contre indication médicale temporaire à la pratique des gestes de premiers secours tels que : femmes enceintes, problèmes de colonne vertébrale ou ostéo-articulaires, problèmes musculaires, etc.
Merci de nous signaler aussi les allergies au latex et les grandes sensibilités à la vue du sang (nos maquillages sont assez réalistes).
De plus, l’entreprise veillera à ce que les stagiaires soient dégagés de toutes autres activités professionnelles durant la formation.
Cette formation SST est aussi destinée aux élèves des lycées d’enseignement professionnel.
Prévoir une tenue vestimentaire permettant les manœuvres (gestes de premiers secours à terre).

Contenu de la formation

Selon le programme de la formation initiale SST ou le programme de la formation MAC SST élaborés par l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) et le document de référence du dispositif de formation SST V3-01/2013.

Méthode et moyens pédagogiques

En conformité avec le programme INRS, la pédagogie est basée sur des mises en situation d’accidents simulés, ce qui permet d’aborder la plupart des cas rencontrés.
A chacune des étapes, le moniteur expose des situations, sensibilise les stagiaires aux risques encourus, énonce leurs sources qui doivent être prises en compte préventivement.

La présence du médecin du travail n’est pas obligatoire mais il peut toutefois assister en partie ou à la totalité de la formation.
Sa présence est souhaitable lors de l’exposé des situations inhérentes aux risques spécifiques.

L’apprentissage est modulaire, progressif et intégré avec un apport théorique intégré à la pratique.
Cette méthode s’appuie sur l’interactivité entre les participants et le formateur à travers les expériences vécues de chacun.

A chaque module, le formateur :

Évaluation de la formation :

Le certificat de Sauveteur Secouriste du Travail est délivré au candidat qui a participé activement à l’ensemble de la formation (réalisation de tous les gestes présentés) et qui a fait l’objet d’une évaluation continue favorable de la part du formateur. Cette évaluation porte sur le comportement, les attitudes et les gestes des candidats face à l’accident.